Agissant en tant que centre d'impulsion et de facilitation, l'OSS s'est appuyé, pour la réalisation du programme SASS, en premier lieu sur l'expertise des institutions spécialisées dans les trois pays, qui disposent d'une importante expérience dans le domaine et sur un large partenariat international. Le Système Aquifère du Sahara Septentrional (SASS), partagé par l'Algérie, la Tunisie et la Libye, renferme des réserves d'eau considérables, qui ne sont pas exploitables en totalité et se renouvellent peu. Le SASS s'étend sur un Million de Km2 ; il comprend les deux grandes nappes du Continental Intercalaire et du Complexe Terminal. Au cours des trente dernières années, l'exploitation par forages est passée de 0,6 à 2,5 milliards de m3/an. Cette exploitation se trouve aujourd'hui confrontée à de nombreux risques : fortes interférences entre pays, salinisation des eaux, disparition de l’artésianisme, tarissement des exutoires... Les simulations réalisées sur le Modèle du SASS ont mis en évidence les zones les plus vulnérables et permis de dresser la carte des risques du SASS... Les trois pays concernés par le devenir du SASS sont amenés à rechercher ensemble une forme de gestion commune du Bassin :
- la mise en place d'un mécanisme institutionnel de concertation s'avère nécessaire,
- la mise en œuvre devant se faire d'une manière progressive.
Le présent rapport constitue une synthèse de l’Hydrogéologie du SASS. Il présente l'information physiographique et hydrogéologique prise en considération dans l'élaboration du modèle numérique simulant le comportement hydrodynamique des nappes sahariennes y sont traités les aspects suivants :
- les formations aquifères du Sahara septentrional et leur schématisation en vue de leur modélisation hydrogéologique,
- les différentes caractéristiques hydrogéologiques des nappes de ce système à travers une analyse orientée vers les échanges hydrauliques et l'impact de l'exploitation sur la piézométrie et la salinité de l'eau,
- la qualité chimique de l'eau et ses caractéristiques isotopiques permettant de mieux comprendre le fonctionnement hydrodynamique du système.